CANADA
LE JOURNAL DE CORNWALL - décembre 2008
Édith Butler fait vibrer Alexandria

Alexandria - On dit qu’Édith Butler est une bête de scène. Elle l’est. Elle dit que l’Acadie vibre en elle. Elle ne peut pas la perdre. « Je suis mes racines. Je suis une racine » confie-t-elle ce vendredi soir à Alexandria. De racines, de chants et de contes. Elle l’est. On dit qu’elle est fée, sorcière, bucheronne, paysanne. Et femme de la terre et de la mer. Elle l’est.

Elle est aussi ce que Francoise Mallet-Joris dit d’elle : « un lutin espiègle qui jongle avec les mots comme avec les instruments qu’elle manie avec une merveilleuse dextérité. »Édith Butler est tout cela. Nos racines qu’elle fait redécouvrir à la vieille Europe lors de sa tournée. Les racines des francos Ontariens, un soir à Alexandria. Les milles et une interprétations du chant traditionnel À la Claire Fontaine nous replongent au cœur des chansons de notre enfance. Et de l’eau si claire elle déverse avec toute sa simplicité, sa générosité, même fatiguée par tant de tournées.

« Je vais prendre trois mois de vacances » nous dit elle ce soir là. Avant une autre grosse tournée en 2010. Et que fait Édith pendant trois mois de vacances « Je veux réaliser mon prochain disque. Lise Aubut ma parolière et complice de près de 35 ans sera avec moi. » Sa rencontre avec Lise Aubut, en 1973, marque un tournant dans la vie d'Édith. Plus qu'un agent et une parolière, elle est sa lumière. «Lise est très avancée sur le plan spirituel. Elle croit à un monde meilleur, au partage, à la réincarnation. C'est une femme d'espoir et d'humour. Elle m'a fait comprendre qu'il y a une part divine en toute chose. Grâce à elle, j'ai plus de respect pour les êtres et les objets, une conscience plus juste de la vie.»

Elle peut ainsi dire à la fin de son spectacle Mon secret : vivre l’instant présent et, le plus possible, développer la joie de vivre. Depuis 1973, Édith compose sa propre musique, qui passe du pur folklore à un folklore mêlé d'un rock-and-roll plein d'entrain et au blues et à la musique du monde. Elle représente le Canada à l'Exposition internationale d'Osaka, au Japon, en 1970, et chante à guichet fermé en Irlande, en Angleterre, en Suisse, en Belgique, en France et aux États-Unis. Elle se produit dans de prestigieuses salles de concert comme l'Olympia à Paris.Ici à Alexandria, elle nous confie : « Je veux un nouveau cd, plus country, plus calme, plus profond. Et je pense écrire deux livres. Un sur les anecdotes de la famille. Un autre avec Lise Aubut sur toutes les anecdotes des tournées. Trois mois, 2 livres 1 cd !

Édith Butler est tout cela racine du pays des Antonine Maillet, des contes et des folklores. Du pays de la mer. Du pays des Amérindiens. Et elle est aussi Chevalier de l’ordre du mérite et de la Culture française. Chevalier de l’ordre de la pléiade. Chevalier de l’Ordre des Francophones d’Amérique…. Et surtout elle chante » Elle dit qu’un éléphant qui lui tomberait sur la tête de l’arrêterait pas. C’est vrai. On l’a prise au mot. Elle a continué de chanter!

Madame Butler flie tout simplement riche d’une culture qui sait se porter elle-même. Ce vendredi soir à Alexandria son public n’arrivait plus à la quitter. Comme une grande amie qui n’était pas venue nous voir depuis longtemps. Elle a su émouvoir, dans ce spectacle organisé par le Centre Culturel d’Alexandria Les trois p’tits points…

Le pavillon Bonnie Glen a vibré parce qu’Édith est belle parce qu’Édith est simple et vraie. Le spectacle affichait complet. Elle dit que c’est sa dernière tournée. Elle a sillonné le Québec et différentes provinces canadiennes avec '' Si Paquetville m'était conté! '' afin de saluer son public pour une dernière fois. À celui d’Alexandria qui ne la croyait peut être pas tout à fait, elle a répondu « Allez, c’est ma première dernière tournée ! »

Photo Françoise Le GuenOn dit qu’elle est fée, sorcière, bucheronne, paysanne. Et femme de la terre et de la mer. Elle l’est. Elle est aussi ce que Francoise Mallet-Joris dit d’elle : « un lutin espiègle qui jongle avec les mots comme avec les instruments qu’elle manie avec une merveilleuse dextérité.»

 

FRANCE
Télé Revue
Édith Butler, La tornade canadienne qui déferle sur l'Europe!

Elle est la nouvelle tornade canadienne qui déferle sur l'Europe. Une voix tonifiante, un rythme endiablé qui fait pousser des cris de Sioux sur fond de rock and roll et de folk américain, Édith Butler est la star new look de la scène et de l'année. À la TV où elle se montre souvent, le petit écran semble trop étroit pour sa voix chaude et son énergie dépaysante. Née à Paquetville il y a trente-huit ans, Édith Butler a terminer une licence en lettres à l'Université et c'est une émission de télévision qui la révéla au public canadien en 1964.

Vingt-deux ans déjà. Depuis, de «La fille du vent» au «Grain de mil», chantant l'Acadie avec force et passion, elle a réussi à conquérir le monde. Paris aussi est tombée sous son charme. A l'Olympia, voici quelques semaines, elle a fait claquer des mains, taper des pieds, crier et chanter tout le temple du music-hall, parachevant son grand spectacle par un triomphe éclatant...

 

FRANCE
France-Soir
Monique Prévot
Elle chante des complaintes, la vieille France et du rock

ÉDITH BUTLER fait partie de cette race tonifiante qui réussit le joli prodige d'allier la terre et les étoiles, les pieds enracinés au sol, les rêves planant en montgolfière. C'est simple lorsqu'elle arrive du haut de ses 1,78 m sous sa crinière blonde en s'excusant de son accent dément «Fallait bien que j'me fasse belle», c'est comme une tornade blanche dans la grisaille parisienne. Elle sera à l'Olympia à partir du 8 janvier pour notre grand bonheur car à vivre dans les forets, cette Acadienne bon teint a la force de l'érable et le parfum de son sirop. «Et dire que j'ai failli être sculpteur comme mes ancêtres, moitié artiste, moitié bûcheron», confie-t-elle

Elle a bien failli être mille autres choses la belle Édith: ethnologue, écrivain. princesse Indienne, pourquoi pas, enlevée par un grand chef de tribu?

«Au XVIIIe siècle, les Anglais nous ont déportes Certains d'entre nous sont partis en Louisiane, d'autres au Québec, d'autres encore ont été échangés contre des prisonniers britanniques et embarqués vers l'Angleterre. Les ancêtres de ma famille, eux, se sont cachée dans les bois avec les indiens Micmac et les Abénakis.»

«À une époque où j''avais deux chevaux et quinze chiens. Mais à présent que j'ai vraiment choisi de chanter, je n'ai plus le temps de m'occuper des bêtes. Alors, je me suis trouvé, moi aussi. ma cabane au Canada. Une petite maison sans électricité et sans eau courante dans une île complètement sauvage au nord de Montréal. Mon île» précise-t-elle, très fière.

Des tournures imagées

Avec tout ce passé «toutes ces affaires!», comme elle dit joliment dans ses tournures imagées, on ne s'étonnera pas de trouver pêle-mêle dans son répertoire les coutumes de la vielle France, les traditions hurones, le rock'n roll, la complainte et la chanson d'amour.

«Je ne veux plus être uniquement l'Acadienne en sabots, s'exclame-t-elle, rieuse Je veux tout exprimer Fini le temps où je chantais pour pouvoir passer mon doctorat d'ethnologue A cette époque je roulais en camion et je n'avais rien compris de ce qu'était tout le business autour de la chanson. C'est à Tokyo qu'on m'a ouvert les yeux, en 1970. Depuis, je suis folle de joie car j'ai compris que j'étais faite pour ce métier et que j'avais l'énergie pour. L'Olympia c'est formidable C'est une consécration mais ce n'est que le début d'un énorme challenge.»

Elle a raison d'être optimiste Édith! Face à la tour Eiffel dans le superbe appartement qu'on lui prête, à Paris, elle a l'œil bleu qui frise et la narine frémissante Sa voix et sa pétulanœ ont conquis l'Amérique

 

FRANCE
L'Événement du Jeudi,
Patrice Delbourg
Édith Butler, un typhon de jubilation!

Les arbres lui ont dit: «Tu es une feuille dans notre forêt» Alors elle bruisse. Enfin, je veux dire elle gigue. Une drôle de danse qui n'a pas grand chose à voir avec la sardane, la gavotte, la carmagnole, la passacaille ou le menuet. Une espèce de soubresaut d'ivresse qui commence dans les bayous de la Louisiane pour aller s'éteindre sur la côte atlantique du Nouveau-Brunswick.

Chez nous, gigue se traduit par grand invalide de guerre, là-bas, du côté de l'Acadie, on parle de grosse illumination génétique. Car Butler, la bûcheronne qui réussi un mixed grill entre rock et traditions ancestrales, est un peu un accident de l'Histoire. Un état d'âme plus qu'un pays. Ses aires de jeu s'appellent le vent des castors, I'amour du p'tit folklo, le nouvel été indien ou le rire d'un fruit.

Constellation d'évidences fugaces, diplômée d'ethnologie, sculpteur. marionnettiste, conteuse, Édith «la baroudeuse» a réussi à signer un traite de bon voisinage entre le country et le tempo chromé. Fastfood et petits plats mitonnés dans la même assiette, faut le faire! Une cueillette d'imprévus, un équilibre musical fragile pour lequel elle se dépense sans compter. Et nous, ça ne nous viendrait pas à l'idée de mettre des écluses à nos poches.

 

ÉTATS-UNIS
The Daily Advertiser, Lafayette
Alice Ferguson
Crowd jams downtown for festival

The day's schedule offered two music stages as focal points, with a little something for everyone scattered in between. Musical hits of the day, judging by crowd reaction, came from the French country sound of Canada's Edith Butler. «I feel like I am coming back home» said Butler, a native of New Brunswick, in heavily accented English. «Two hundred years have separated us, but this morning I was talking to a Mr. Dugas, and let me tell you, in 200 years, you have not lost the Acadian accent that we have up north. You have not lost your joie de vivre»

Butler's brand of foot-stomping, hand-clapping music- complete with a unique rendition of Wabash Cannonball on the fiddle-packed the spectator area at Scene Jefferson

The flamboyant performer, dressed in white slacks with a bright red tuxedo coat, grabbed her listeners' attention when she took up the accordion, and later turned a willing ear to several bystanders who stopped to talk as she left the stage.

Crowds milling up and down Jefferson Street drew closer to listen, filling the area around the federal building. Even young children, who were probably up well past their bed times, seemed top got into the swing of it, often on their parents' shoulders!

 

CANADA
The Vancouver Express
April 6 , 1979

The Butler did it - in two smash Acadian shows !

 

CANADA
Toronto Globe and Mail, Brigid Phillips
12 april 1986
Acadian makes debut at Olympia

Paris loves Butler.

It is a long way from Paquetville to Paris. But Edith Butler has finally arrived - and in style. This week, the singer-songwriter, puppeteer and all-round performer from New-Brunswick played at the venerable Olympia Theater in downtown Paris.

«For the French world, coming to the Olympia is like performing at Carnegie Hall» said Butler. «It oozes with the prestige of all the great performers who have been there before you. You become a member of a special club. That gives me a wonderful feeling».

For several years, Butler has performed in Paris much less distinguished theaters where she nonetheless built up a following. And she already had lots of fans from her stints at festiavls and small halls in the French provinces.

But it was just a year ago that Butler and her five-man band took the plunge with her first stint at the Olympia. The first time in the Paris big-time was a bit of an experiment that she freely admits made her very nervous. Returning this year was the crucial test. She passed.

Ticket sales were almost triple last year's in the 2,200 seat Olympia. The critics unanimously raved. And this year, even staid Parisians were moved to clap stomp and jump up from their seats to jig to the infectious beat of Butler's brand of folk and funk.

The show was designed for Paris but will travel intact in Canada during the spring and summer. There is a good dose of the traditional Acadian music that is the Edith Butler trademark-from the rousing Paquetville about her hometown in northern New Brunswick, to the jig she plays for a tap dance by her puppet Gabriel.

She flits between the guitar, Indian drum, harmonica, accordion, washboard, Butler plays about 25 instruments, including the saxophone, which she perfected by practicing under a Paris bridge by the River Seine.

«As 1 was playing the one tune I've learned on the sax, people threw money down to me. I laughed and laughed» said Butler bursting into chuckles.

«But I have saved those coins for good luck.»

It has taken some luck and a lot of talent and perseverance to get this far in her performing world. Butler grew up in Paquetville, where her father ran a lumber mill. Her studies in Acadian ethnology rounded out the inspiration she had already gained growing up in Acadian culture.

From concerts around the Maritimes to Paris was a struggle that Butler notes bitterly she fought single-handedly.

«When I first came to Paris 12 Years ago, I got off the plane and I knew no one. Not a soul. Things are different now. But I have really worked at it. It's been long and slow and lonely.» Now that she has made her name here, the glory is hers to enjoy. «Perhaps if my country had helped me financially, I would be more of a missionary for Canada. But I have done this myself. Quebec, where I live and have paid taxes for 20 years, never helped because they said I was Acadian. New Brunswick never helped because I lived in Quebec. And the Canadian Government said it was a provincial matter. What I bring audiences is not a history course but a show full of life and joy. It shows what I am and what Canadians are. We are a fun-loving bunch.»

During her show, Butler teaches her Parisian audience how to say - and have - le fun Canadian-style. That spirit is perhaps the key to Edith Butler's success in Paris. «She has such incredible life and strength» said concertgoer Maryse de Lalande during one show. «Like the rhythm of her music. And l adore her accent.»

Butler claims she does not adjust her show for the French. But she does play heavily on anglicisms and what borders on a backwoods French-Canadian accent to get a sure rise out of the Parisian crowd. The show is peppered with stories from back home in New Brunswick, full of humor and nostalgia-a contrast to her big-city satiny outfits, electronic musical backup and sophisticated lighting of the show,

Le Figaro calls Butler «a remarkably eclectic daughter of the wind.» «Overflowing with energy, warmth and tenderness» says Elle Magazine.

And France Soir calls her «formidable», «a forest fire of the great north combined wth charm, gentleness and mystery that are communicated through her ballads, jigs, and rock'n' roll.» The reviewer predicts Butler's next stop will be Carnegie Hall.

«I'd love that» admits Butler. «But I'm not dreaming in color.»

 

JAPON
The Daily Yomiuri
Mai 1970
Canadien Folk Songs

Canadian folk singer Edith Butler has been a great attraction in the central courtyard of the Canadian Pavilion where she performs to capacity crowds as part of a popular coninuous daily program of Canadian entertainment.

Edith’s gentle voice has charmed EXPO audiences as she accompanies herself on guitar and sings a wide variety of folk songs and popular melodies. (…)

Before the opening of the Osaka exposition, Edith travelled throughout Japan for several months aboard Canada’s Super Bus promoting the Canadian participation at EXPO 67. (…)
Edith Butler is the kind of balladeer who holds the audience with that magic of her music and she has become a big hit in Japan with many major TV and radio programs already to her credit.

 

JAPON
Mainichi Daily News, Osaka
June 6, 1970

The Emperor of 102,000,000 visited the Canadian Pavillon and was delighted with what he saw. (…) While the royal party toured the exhibits, they were serenaded by the Travellers folk group of Toronto and Edith Butler, Acadian folk singer from New Brunswick. The visit was timed to the second and the emperor was « pretty unhappy » about being hauled through. He just didn’t want to leave!

 

IRELANDE
The Shillelagh
January 14, 1971

Edith Butler, dynamic Acadian songstress from Paquetville, N.B., is truly one of the great Canadian entertainers of recent discovery.(…) Eidht Butler- a truly nice person doing her own thing and doing it really well. She’s a proud Acadian !_It’s good to see.

 

SUISSE
Nyon, le TLM
26 juillet, 1982

Merveilleuse Édith Butler, chaleur et beauté…